10 Conseils pour s’en libérer
Tout d’abord, définissons ce que nous appelons “La charge mentale au Travail’”.
Selon la définition des Editions Tissot :
“De façon très schématique, la charge mentale pourrait être résumée à l'ensemble des sollicitations du cerveau pendant l'exécution du travail. En effet, la charge mentale résulte d'une interaction complexe de facteurs individuels, techniques, organisationnels et sociaux. C’est donc une « contrainte » de travail qui est non seulement fonction :
Des exigences inhérentes à la tâche : contrainte de temps, complexité, vitesse, minutie, attention demandée, etc. ;
Mais également des capacités de traitement de la personne chargée de l’exécuter.
Cela concerne donc le processus de perception et de traitement des informations lors de l’exécution de l’activité.
Cette charge mentale apparaît comme la conséquence de l’utilisation par le.la travailleur.se de l’ensemble de ses fonctions mentales pour réaliser la tâche.
(Source : ISO 10075-2 :1996 principes ergonomiques relatifs à la charge de travail mental). Elle peut avoir des effets sur la santé au travail et être notamment à l’origine du stress.
La charge mentale est caractérisée par deux critères :
La durée : elle est chronométrée ou estimée suivant des standards de temps. C'est ce temps qui servira de base pour déterminer le temps opérationnel ;
L'intensité : elle prend en compte l'effort fourni pour réaliser la tâche. Cette caractéristique permet de qualifier la difficulté de la charge mentale et d'affecter un coefficient au temps de base estimé.
L'échelle est basée sur quatre niveaux : faible : 1 - moyenne : 1,03 - forte : 1,08 et très forte : 1,15. Cette échelle peut être modifiée en ajoutant des niveaux ou en changeant les coefficients pour l'adapter aux cas particuliers de l'entreprise et au type d'activité.” Selon une étude de 2019 d’Ifop-Mooncard portant sur la charge mentale professionnelle :
95% des cadres pensent à leur travail le soir chez eux,
77% estiment qu’ils ont trop de travail et où les multitâches s’accumulent : gestion des mails (74%), multiples réunions (63%), reporting à tout va (59%) sans oublier la gestion de l’administratif et les notes de frais (41%).
Autant de tâches qui finissent par générer un stress important qui se répercute sur la sphère privée et familiale.
Un flot persistant de stimuli, d’appels à l’action, de notification, de pression et d’accumulation de toutes natures qui vous usent et fatiguent, qui ne vous quittent plus jusque dans votre sommeil, dans vos jours off = surcharge cognitive, difficile voire impossible de prendre du recul, de faire une pause. Et l’ère du numérique n’a rien arrangé, il n’existe désormais plus de coupure entre la vie professionnelle et personnelle.
Le bien-être au travail et la performance au travail diminuent et certain.e.s vont jusqu’au burn out.
Votre efficacité est-elle en berne ? Vous ne parvenez plus à tout mener de front ?
Vous multipliez les erreurs ou les oublis ?
Vous êtes irritable et ne parvenez plus à gérer vos émotions, vos relations sociales en pâtissent y compris avec votre hiérarchie, collègues, clients et partenaire ?
Vous ressentez un sentiment d’injustice car votre surcharge de travail n’est pas reconnue ?
Il est temps d’agir et de mettre en place des actions préventives pour soulager et vous libérer de cette surcharge mentale et éviter le burn out.
1. Reconnaître que vous êtes en surcharge mentale : ralentir et agir
Ecoutez-vous : vos émotions, vos ressentis et votre corps. Prendre le temps de faire, de ralentir, de respirer pour mieux agir et répondre à vos besoins, c’est le premier pas.
2. Faire appel à des outils ou logiciels adaptés pour vous organiser, noter et ne rien oublier : carte mentale, to do list, agenda, moodboard, planificateur de tâches, etc.
3 - Prioriser les actions et les tâches, utiliser la matrice Eisenhower : concentrez-vous toujours sur l’importance et non pas sur l’urgence (temporelle). Les tâches importantes sont rarement urgentes et les tâches urgentes rarement importantes.
4. Savoir déléguer : vous n’êtes pas censé.e savoir tout sur tout ni même tout contrôler, vous gagnerez du temps à déléguer ce que d’autres savent mieux faire que vous et tout le monde y gagnera en efficacité et rapidité.
5. Demander de l’aide pour vous soulager au lieu d’accumuler frustrations et pressions : parlez-en à vos collègues, manager pour trouver ensemble une solution et relâcher la pression et la charge de travail. Afin que cette discussion soit fructueuse, donnez des exemples précis, chiffrés si possible : le nombre de mails non lus en attente, le temps nécessaire pour effectuer une tâche, etc. Vos efforts ne seront plus invisibles mais reconnus et vous vous sentirez plus léger.ère.
6. Apprendre à dire stop / non et vous fixer des limites claires (compréhensible par vous et les autres) et les respecter. Car dans le cas contraire, elles ne seront pas non plus respectées par les autres puisque vous-même ne le faites pas !
Ex : interdisez-vous de faire (ou trop faire) d'heures supplémentaires, mettez en place des horaires fixes, interdisez-vous de travailler chez vous ou pendant vos congés et Week end. Vous y trouverez un meilleur équilibre de vie professionnelle et personnelle.
7. Faire des pauses de qualité
Prenez le temps de déjeuner, de vous étirer, de lâcher vos écrans des yeux régulièrement, de discuter avec vos collègues, de prendre l’air 10 mn. Cela vous permettra de diminuer les tensions accumulées et vous resterez plus efficace sur la durée en évitant la surchauffe.
8. Limiter les sources de bruits et les notifications incessantes source d’interruption. Pour retrouver le contrôle et réussir à vous concentrer sur des dossiers qui vous demandent de l’attention, vous pouvez désactiver ponctuellement les notifications ou le téléphone, vous réserver un bureau ou une salle (si open space) pour travailler au calme, vous pouvez également demander à vos collègues de ne pas être déranger pendant le laps de temps dont vous avez besoin.
9. Exécuter une tâche après l’autre et non simultanément
Pour être plus efficace et moins stressé.e.
Des recherches menées par l'université de Stanford ont démontré qu’effectuer plusieurs choses en même temps était moins productif que faire une seule chose à la fois.
10. Aménager votre espace de travail
Des études ont démontré les effets positifs des plantes au bureau sur l’efficacité et la productivité. Profitez-en pour vous sentir bien et contribuer à votre bien être en aménageant votre bureau (étant entendu qu’il convient de rester sobre sur son lieu de travail rien de très ostentatoire ou dérangeant : plantes, photos, dessins) ou en télétravail (poste de travail à créer et à aménager comme bon vous semble chez vous.
Créer l’espace de travail qui vous plait et vous convient dans lequel vous vous sentez bien, un environnement de travail agréable et apaisant.
Et vous que faites-vous et que mettez-vous en place pour alléger votre charge mentale et la pression sur vos lieux de travail ?
Commentez, partagez et diffusez autour vous.
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