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Une meilleure connaissance de soi : Besoins vs Envies ?

Dernière mise à jour : 8 mai 2021

Nous avons en général plus conscience de nos envies que de nos besoins, et nous avons l’art, à coup de petits arrangements avec nous-mêmes qui nous fournissent les justifications nécessaires sur un plateau, de transformer les premières en secondes.

La plupart du temps, tout cela n’a rien de problématique.


Cependant, parfois, la confusion entre les deux génère des incompréhensions de nous-mêmes qui nous poussent à céder à l’envie sans voir le besoin, et par voie de conséquence sans le satisfaire.


Or, les besoins non comblés sont à l’origine des émotions négatives qui lorsqu’elles s’emmêlent ou prennent un peu trop d’ampleur, mènent tout droit au mal-être, à l’anxiété chronique, à l’agressivité latente, au repli sur soi ou encore à un peu tout ça à la fois. L’étape suivante peut être le stress ou le burnout.


Inversement, répondre à ses besoins ne tue pas l’envie, mais la clarifie et abaisse le seuil de satisfaction, le rendant plus accessible et plus nourrissant.


C'est également un moyen de gagner en sérénité, en plaisir de vivre et de renforcer l’estime et la confiance en soi. Ce qui nous permet d’agir dans le sens de la création de davantage de bien-être tant sur le plan personnel et/ou professionnel.

Quelles sont les définitions des mots «Besoin» et «Envie»?


Le besoin - selon le dictionnaire est défini comme une “Exigence née d’un sentiment de manque, de privation de quelque chose qui est nécessaire à la vie organique” [ou à l’existence].

Les besoins renvoient à des manques qui nuisent au bien-être en général. D’abord à la survie, et par extension, au bien-être. Car si les hommes des cavernes avaient besoin de sécurité quand ils mettaient le nez dehors, nous avons aujourd’hui relativement peu de chances de tomber sur un ours en sortant de chez soi (à moins d’être un chasseur Pyrénéen, mais c’est une autre histoire).

L'envie – selon le même dictionnaire est défini comme le “Désir d’avoir ou de faire quelque chose”.

Les envies sont le plus souvent des moyens de combler les besoins, ou du moins ce qui est perçu – potentiellement à tort – comme un besoin. Nous voyons souvent ces envies comme des sources de motivation alors que ce sont les besoins que nous comblons qui sont la véritable motivation.


Par exemple :

Ainsi l’envie d’une promotion, derrière l’envie d’avoir plus de responsabilités, peut cacher un besoin de reconnaissance tout autant qu’un besoin de stimulation ou d’accomplissement de soi.

Autre exemple : ce 4X4 ou ces vacances aux Seychelles dont vous rêvez peut-être, ne correspondent en aucun cas à un besoin, mais à une envie. Le besoin derrière est peut-être celui de se reposer ou de se déplacer, qui se traduit par ce désir plutôt qu’un autre.


Et cela change tout. Car les envies frisent parfois avec le compensatoire, comme une faible estime de soi qui va croître voir se solidifier, à tort, grâce à la promotion ou au 4×4. L’envie aveugle alors le besoin, et si ce dernier n’est pas comblé, c’est l’insatisfaction qui prend le relais, puis le risque de l’insatisfaction chronique, on tend alors vers le toujours plus, la surenchère ou la surconsommation pour satisfaire l'envie mais sans combler le besoin réel qui se cache derrière.


Pour illustrer mon propos prenons l'exemple de la nourriture : Dans la nature, les animaux s’auto-régulent et ne sont pas obèses. Ils répondent simplement à leurs besoins. Faisons nous la même chose ?

Pourquoi cette confusion entre besoin et envie ?