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Pourquoi un management bienveillant ?

L’expert en psychologie positive, Jacques Lecomte, prône un modèle d'affaires alternatif basé sur la coopération, l'interdépendance et le service aux autres. (Source interview Les Echos du 6.10.21).


Je partage totalement sa vision. J’en ai fait le constat tout au long de mon parcours professionnel : Plus les collaborateurs.rices se sentent respecté.e.s plus ils.elles sont motivé.e.s et reconnaissant.e.s.


Si effectivement dans les années 70 on affirmait que «la seule responsabilité sociale des entreprises était d'augmenter leurs profits” aujourd’hui presque toutes les entreprises ont une charte éthique et ont pris conscience qu’elles ne pouvaient plus se contenter uniquement d'accroître leurs bénéfices, qu’elles avaient la responsabilité de prendre soin des personnes et de l’environnement.


Cependant, beaucoup d'organisations voient leur responsabilité sociale et environnementale uniquement comme un outil dans les services de productivité. Une prise de conscience est en train de se dessiner, certes encore timide, qui constitue néanmoins un réel progrès.

Les sociétés humanistes veulent en effet :

  • Avoir un impact positif sur la société et adopter des conditions de travail plus adaptées aux besoins de leurs salarié.e.s (en étant à leur écoute et en proposant de les accompagner pour préserver leur qualité de vie au travail), de veiller à leur sécurité et à leur santé tout en cultivant des relations sociales positives avec bienveillance par exemple ;

  • Offrir à leurs client.e.s ou fournisseur.e.s des produits et/ou services de qualité dans le respect de la planète et des hommes.


Ce qui implique une transformation du mode managérial. Nombreux sont encore les managers qui sont convaincu.e.s qu’ils.elles doivent tout contrôler par crainte que les collaborateur.rice.s n’effectuent pas leur travail.


Or, toutes les études mesurent le contraire : le contrôle est approprié pour seulement 1% des individus, mais inadapté pour tous les autres !

Généralement, plus les salarié.e.s se sentent responsabilisé.e.s, écouté.e.s et respecté.e.s, plus ils.elles ressentent un fort sentiment d'appartenance à leur entreprise et plus ils.elles sont motivé.e.s, engagé.e.s et reconnaissant.e.s avec un travail qui a du sens pour tendre vers un objectif commun.


A l’inverse, c’est un excellent terroir pour le burnout ; j’en ai fait la triste expérience et je ne suis pas la seule.


C'est donc un pari gagnant pour tous les acteur.rice.s du monde du travail.


Un exemple concret : “Southwest Airlines. Les licenciements dans le transport aérien ont bondi de 25 % après les attentats du 11 septembre 2001, cependant la compagnie a décidé de rester fidèle à ses valeurs “de prendre soin de ses salarié.e.s” et de ne licencier personne malgré la perte d'un million de dollars par jour. Ce qui a accru la loyauté et la productivité de ses employé.e.s. Et neuf ans plus tard, Southwest Airlines est devenue la première compagnie aérienne américaine. “

Conclusion “cultiver le bonheur et la gentillesse au travail“ pour un gain à court terme est une estimation qui tient difficilement la route sur le long terme : les collaborateur.rice.s ne sont pas dupes, si la démarche n'est pas sincère, ils.elles risquent de se désengagé.e.s et de coûter cher à l’entreprise (absentéisme, arrêt maladie, retards etc.)


La détresse psychologique des salarié.e.s demeure très préoccupante et ce n'est pas anodin. Je rappelle quelques chiffres : cet automne cela concerne 38% des salarié.e.s, les cas de burn-out sévères continuent de grimper de + 25% par rapport à mai dernier, les femmes (44%) et les jeunes (33%) sont en première ligne.

Nos jeunes l’ont bien compris, ils s'intéressent davantage à leur épanouissement, à trouver du sens et de l’utilité dans leur travail qu’à leur carrière à proprement parler. Habité.e.s par l'esprit de partage et de collaboration, ils.elles rejettent le modèle d'un leader qui leur dit quoi et comment faire. Ils.elles préfèrent des managers qui cultivent la coopération et servent les autres avec bienveillance et respect.


Les sociétés humanistes font partie de la solution et ont je pense un bel avenir devant elles.

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