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Les émotions Vs Entreprise ?

Les émotions ont – elles leur place dans l'entreprise ?



Les émotions sont universelles, innées et font partie intégrante de notre être, de notre capital humain. Elles se manifestent non seulement dans nos pensées mais aussi dans notre corps. A travers les émotions, notre corps nous parle avec notre respiration, notre voix, notre système digestif, notre rythme cardiaque, nos muscles et notre transpiration.


Cependant, on ne les écoute pas toujours, on les refoule, on les nie, voire on les oublie, pouvant nous conduire jusqu'au burn out ! Elles sont pourtant notre particularité !


C'est encore plus vrai dans les entreprises. Chacune compte son lot de faibles et de super héros, chacune décline le mythe du boss surpuissant·e qui n'a besoin de personne et qui sait tout faire.



Voici les résultats observés dans le monde de l'entreprise :

  • par peur d'être jugé·e·s idiot·e·s ou de faire partie du monde des bisounours, on ne montre pas ses émotions de joies ou de satisfactions ;

  • par crainte d'être jugé·e·s incompétent·e·s et/ou de perdre son travail, on ne montre pas ses angoisses, ses souffrances, ses doutes, ses incompréhensions qui sont vues et interprétées comme des signes de faiblesses inacceptables au sein de l'entreprise.


De surcroît, la position «d'autorité» occupée par les managers est souvent jugée totalement incompatible avec l'expression de toute vulnérabilité.


Alors même que c'est ce qui fait notre humanité, notre particularité, ce qui nous donne envie de suivre ou non une personne source de motivation et d'engagement.


Aussi, avons nous pris l'habitude de laisser notre personnalité au vestiaire et de revêtir un autre habit, plus formaté, plus policé, pour coller à la culture de l'entreprise pour laquelle nous travaillons (costume/cravate, tailleurs etc) pour être dans la norme, être bien vu·e·s, étiqueté·e·s comme une marchandise.


Aujourd'hui si les entreprises ont bien saisi les besoins de leurs clients et sont parvenues à y répondre en les écoutant et en leurs faisant des offres sur mesure, quand est-il au niveau de leur effectif : leurs collaborateur·rice·s? Il·elle·s en sont le cœur, la ressource indispensable sans laquelle rien ne se fait.


Et on le sait, une des composantes du succès économique et humain d'une entreprise aujourd'hui est bien le niveau d'engagement des collaborateur·rice·s (à ne pas confondre avec la satisfaction).


L'engagement des collaborateur·rices·s s'est imposé comme indispensable, voire stratégique. C'est en effet eux qui innovent, portent et animent les projets/les produits destinés aux clients.



Qu'est-ce qui nous met en mouvement ?


Ce sont les émotions qui nous mettent en mouvement dans notre quotidien et donc par extension également dans notre travail.


Alors redonnons à la personnalité, aux émotions, aux relations sociales la place qui leur revient. Ce qui permettra :

  • aux collaborateur·rice·s, de ne pas refouler leurs ressentis et leurs émotions et de s'exprimer : il·elle·s auront ainsi le sentiment d'apporter leurs contributions pour donner le meilleur de leur personne (facteur du bien être au travail) ;


  • aux entreprises, de mieux comprendre leurs collaborateur·rice·s et de les mobiliser où il·elle·s seront le plus utiles et performant·e·s (par exemple : Mr Durant est très bon en stratégie mais déteste parler en public, Mme Dupont est très bonne en présentation client). Accepter leurs forces et leurs compétences propres au lieu de les faire rentrer dans un moule en utilisant la complémentarité de ces forces et compétences, ce qui constitue un moteur de performance et d'efficacité pour l'entreprise.


Ainsi les entreprises attireront et garderont davantage de talents. Car aujourd'hui, bon nombre d’entre eux·elles, pour ne plus subir le conditionnement de la vie en entreprise, privilégient l'entreprenariat, le travail en free-lance ou encore les starts up, prêt·e·s à prendre plus de risques pour plus de bien être et d'autonomie.